Il y a neuf ans, lorsqu’est venu le temps de choisir un organisme à qui remettre un don en espèce de la part de ses collègues et de lui-même, Fernando a suggéré Jeunesse au Soleil.
« J’ai reçu de l’aide de Jeunesse au Soleil quand j’étais plus jeune, et j’ai voulu rendre la pareille à l’organisme », se souvient Fernando Nobrega, bénévole et employé de l’Agence de mobilité durable.
Lorsqu’il a remis l’argent récolté, les organisateurs de Jeunesse au Soleil ont appris que Fernando travaillait pour une agence municipale qui possède un parc de véhicules, et lui ont demandé si cette équipe pouvait aussi aider en livrant des paniers de nourriture à certains des clients de Jeunesse au Soleil.
« Nous avons donc commencé à les aider à effectuer les livraisons. La première année, nous avons aidé à livrer un peu moins de 100 paniers. Quelques années plus tard, nous livrons plus de 2 000 paniers. »
– Fernando Nobrega
Aujourd’hui résidant du West Island, Fernando Nobrega, 53 ans, a grandi sur le Plateau Mont-Royal. Il se souvient avec émotion de l’aide que lui a apportée Jeunesse au Soleil lorsqu’il était plus jeune, notamment par le biais de leurs nombreux programmes sportifs subventionnés. Il se souvient également des paniers de nourriture que l’organisme lui a donnés.
« Quand j’étais enfant, Jeunesse au Soleil m’a donné des choses auxquelles je n’aurais pu accéder autrement. Aujourd’hui, en tant qu’adulte et père, je réalise que ce j’ai reçu d’eux, c’est énorme. Je me réjouis de savoir qu’ils sont toujours là. J’essaie de rendre ce qu’ils m’ont donné, c’est-à-dire de merveilleux souvenirs d’enfance. »
Fernando Nobrega aime rencontrer les gens à qui il livre des paniers à cette période de l’année. Chaque famille qu’il rencontre lui rappelle le chemin parcouru et le nombre de ses concitoyens qui ont désespérément besoin de l’aide d’organisations comme Jeunesse au Soleil.
« Quand vous rencontrez les personnes qui viennent chercher de l’aide à Jeunesse au Soleil, quand nous faites des livraisons chez eux, vous réalisez la chance que vous avez et combien certaines personnes sont vraiment dans le besoin. »
– Fernando Nobrega
Fernando se souvient d’une famille récemment arrivée du Pakistan rencontrée à Jeunesse au Soleil alors qu’il revenait tard d’une journée de livraisons. Malheureusement, l’organisme était fermé et les denrées leur seraient livrées à domicile à une date ultérieure. Lorsque Fernando a vu à quel point la mère et ses deux enfants étaient mal habillés pour l’hiver, il a pris l’initiative d’aller chercher un panier pour eux et de ramener la famille à la maison.
« Quand je les ai vus, j’ai compris que je ne pouvais pas les laisser rentrer chez eux sans les aider », se souvient Fernando. Lorsqu’il a parlé de la situation critique de la famille à son cercle d’amis, tous ont décidé de fouiller leurs maisons ce week-end-là pour trouver des objets dont ils n’avaient pas besoin et dont cette famille pourrait se servir.
« Nous sommes allés livrer des vêtements, des bottes, des jeux, toutes sortes de choses. Cela ne faisait pas partie de Jeunesse au Soleil, mais nous avons quand même pris sur nous d’aller aider et de donner à une famille qui était dans le besoin. »
« Fernando a mis tout un système en place, ce qui a facilité les choses pour nous. C’est un excellent organisateur, dévoué et enthousiaste! Son engagement représente une énorme contribution », explique Eric Kingsley, directeur des services d’urgence de Jeunesse au Soleil. « Nous sommes très reconnaissants envers l’Agence de mobilité durable et toutes les personnes qui assurent le succès de cette merveilleuse opération.»
Eric précise que Jeunesse au Soleil espère distribuer 5 000 paniers de Noël cette année, soit plus du double des 2 000 paniers alimentaires distribués au cours d’un mois normal. Mais elle a encore besoin de l’aide de donateurs pour répondre à la demande.
Les paniers de Noël de Jeunesse au Soleil sont composés non seulement d’articles donnés, mais aussi d’articles achetés par l’organisme, comme du poulet et de la dinde. L’inflation rend l’acquisition de ces biens plus coûteuse, indique Eric Kingsley.
« Nous traitons beaucoup avec les distributeurs, nous avons établi des ententes avec eux au fil du temps, donc nous ne sommes pas touchés aussi durement que les autres. Mais le contexte économique actuel nous affecte, et nous devons faire des choix parfois difficiles. »
Pour sa part, M. Nobrega tient à rappeler que même si vous n’avez pas d’argent ou de biens à donner à Jeunesse au Soleil, vous pouvez toujours leur donner de votre temps
« Je ne demande pas votre argent. Je ne demande rien. Je donne simplement du temps », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il est fier de voir ses propres enfants participer, et les enfants d’autres parents faire ce qu’ils peuvent pour rendre la vie des autres meilleure.
« C’est de cela qu’il s’agit : enseigner des valeurs et donner en retour. »
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