Tony Mohammed - Jeunesse au soleil

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Jeunesse au Soleil a aidé Tony Mohammed et ses trois enfants à surmonter la perte de leur mère en leur offrant un sentiment d’appartenance et l’opportunité d’aider d’autres personnes.

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Au fil des années, Jeunesse au Soleil est venu en aide à de nombreux Montréalais au moyen de sa banque alimentaire et de ses autres programmes, mais pour Tony Mohammed, c’est en entraînant une de leurs équipes de football qu’il a trouvé le soutien dont il avait le plus besoin.

Vers la fin de l’année 2016, l’homme résidant à ville St-Laurent, alors âgé de 39 ans et père de trois enfants, a appris que sa femme, Dany Rouen, était atteinte d’un cancer du sein. Une de ses passions était d’être entraîneur de football à Jeunesse au Soleil, où il a joué quand il était adolescent, mais il a dû arrêter afin de rester aux côtés de sa femme pendant ses traitements.

« Nous avions commencé la radiothérapie, parce que la chimio ne diminuait pas son cancer, mais elle essayait constamment de me faire sortir de la maison pour que j’aille entraîner les jeunes. Quand j’en avais l’opportunité, j’y allais, ne serait-ce que pour me changer les idées, parce que je passais 24h sur 24 avec elle et nos enfants ».

– Tony Mohammed

Dany savait que pour son conjoint, Jeunesse au Soleil ne se résumait pas qu’au football, mais faisait partie de son identité, et qu’il était essentiel pour lui de s’y connecter alors qu’il traversait cette dure épreuve familiale.

« Le football a toujours fait partie de ma vie. C’est le sport que je pratiquais le plus durant mon enfance et adolescence, et ça me procurait un sentiment d’appartenance à une famille et à une communauté de savoir qu’il y avait des gens présents pour moi, qui veillaient sur moi et sur qui je pouvais compter. Ça m’a gardé sain d’esprit. »

Le cancer de Dany Rouen s’est propagé jusqu’à sa colonne vertébrale et son cerveau, et tandis que sa condition s’aggravait, elle a été hospitalisée. Le couple s’est marié à l’hôpital lors d’une cérémonie au chevet durant les dernières semaines de vie de Dany. Après les funérailles, Tony est retourné à Jeunesse au Soleil pour y trouver du support émotionnel et tenter tant bien que mal de retrouver une certaine normalité dans sa vie en passant du temps avec l’équipe qu’il entraînait. « J’y suis retourné et j’ai coaché le match du championnat. Les jeunes de mon équipe se sont ralliés et on a gagné la partie, et j’ai interprété ça comme un signe que ma femme était encore avec nous. »

« En fin de compte, on traverse tous des moments difficiles, peu importe notre histoire et l’endroit d’où on vient. Le message véhiculé par Jeunesse au Soleil est que personne n’est supérieur aux autres, et que quelqu’un sera toujours là pour vous tendre la main. »

– Tony Mohammed

Tony n’est pas seul à avoir bénéficié du soutien de Jeunesse au Soleil suite au décès de sa femme. L’organisme a aussi aidé ses trois enfants à surmonter la perte de leur mère en leur offrant un sentiment de communauté et l’opportunité d’aider d’autres personnes. Les deux fils de Tony jouent au football, et sa fille vient tout juste de commencer à jouer dans le programme de basketball récréatif de Jeunesse au Soleil.

« J’ai pu constater le développement personnel de mon fils aîné en particulier », relate Tony. « C’est celui qui a le plus de souvenirs de sa mère, et je crois qu’il apprécie la compagnie des autres quand il est à Jeunesse au Soleil. Il dit qu’il a beau ne plus avoir de mère, il a des amis ici qui ont des mères qui l’apprécient comme s’il était leur propre fils ».

Jeunesse au Soleil est devenue une deuxième famille pour eux. Le père de famille apprécie que l’organisme aide non seulement ses enfants à apprendre à travailler en équipe et à avoir du plaisir en pratiquant des sports avec d’autres jeunes, mais qu’il les a également conscientisés à la mission d’aider les personnes moins fortunées de Montréal. La famille fait souvent du bénévolat quand Jeunesse au Soleil a besoin d’un coup de main.

Les sports font partie de l’ADN de cet organisme de bienfaisance depuis que Earl de La Perralle l’a fondé avec Sid Stevens il y a de cela 70 ans. La philosophie qui guide ces programmes n’a pas changé depuis : peu importe le contexte financier ou le niveau d’habileté d’un enfant, il a le droit de pratiquer des sports.

Le directeur des services communautaires et des sports, Guinness Rider, dit que l’organisme est dévoué à cet idéal, mais reconnaît que l’augmentation des coûts affecte leurs programmes et qu’il devient plus cher d’assurer leur fonctionnement. Néanmoins, l’organisme est déterminé à offrir des activités récréatives à des familles qui n’y auraient autrement pas accès à cause du prix, ce pour quoi les frais sont basés sur les revenus des foyers.

‘’Chaque enfant a le droit de jouer, alors si un enfant vient nous voir et qu’il a envie de jouer au basketball, que ce soit à un niveau compétitif ou pour le plaisir, et qu’il ne peut pas se le permettre, notre objectif est de faire en sorte que cet enfant puisse avoir un mode de vie plus sain.’’

Guinness affirme que de garder les enfants actifs procure de nombreux bénéfices, outre le maintien d’une bonne santé, comme une augmentation de la motivation et donc des notes scolaires, et une meilleure intégration à la société.

Tony Mohammed est d’accord avec lui et donne ses deux enfants en exemple. Il espère que les Montréalais continueront à soutenir ce pan de la mission de Jeunesse au Soleil : celui d’offrir des programmes sportifs à des enfants qui ne pourraient pas se permettre d’y participer autrement. Bien que les dons soient l’une des meilleures façons de les soutenir, il encourage aussi plus de gens à donner leur temps en tant que bénévoles.

‘’Nous avons tous du temps. Ce qui importe, c’est comment on le gère, et comment on établit nos priorités.’’

Pour en apprendre davantage sur les programmes sportifs de Jeunesse au Soleil et comment vous pouvez contribuer à soutenir nos efforts pour garder les jeunes montréalais en santé, visitez le https://sunyouth.org/fr.

Lire l’histoire de Anna