Même le plus petit geste de gentillesse peut avoir un impact énorme, affirme Caroline Bellemare. Des décennies plus tard, elle se souvient encore de la joie qu’elle a ressentie en recevant une simple paire de chaussures jaunes de Jeunesse au soleil pendant une période difficile de son enfance.
« C’est gravé dans ma mémoire », se souvient Mme Bellemare, qui a bénéficié de l’aide de notre organisme à l’âge de sept ans, lorsque sa mère a dû cesser de travailler à la suite d’un accident de voiture.
« C’était une période très difficile parce que ma mère vivait d’une paie à l’autre. Elle était mère monoparentale et les prestations d’assurance prenaient du temps à arriver, si bien qu’à un moment donné, nous n’avions rien. »
– Caroline Bellemare
Pendant cette période, la mère de Caroline n’était plus en mesure de subvenir aux besoins de ses trois enfants… les vêtements neufs étaient devenus un luxe hors de portée.
« Nous sommes arrivés à Jeunesse au soleil et voilà qu’il y avait un grand sac qui contenait des chaussures de toutes les couleurs. Quelqu’un m’a demandé si j’en voulais une paire. J’ai choisi des petites chaussures jaunes dont je me souviens encore aujourd’hui. Les recevoir m’a vraiment, vraiment marquée ».
Aujourd’hui, Mme Bellemare est agent d’immeuble et une mère célibataire d’une fille de sept ans. Son expérience à Jeunesse au soleil, le souvenir impérissable de ces petites chaussures jaunes et la dignité avec laquelle sa famille a été accueillie par le personnel et des bénévoles sont restés en elle et ont façonné la personne qu’elle est aujourd’hui.
« Visiter Jeunesse au soleil, c’était comme rendre visite à des gens que nous connaissions, qui se souciaient de nous et nous respectaient. Cela a dû rester gravé dans ma mémoire plus tard, car j’ai moi-même travaillé dans le domaine de l’aide humanitaire.»
-Caroline Bellemare
Si elle croit fermement qu’il est important d’aider les pays en développement, elle estime qu’il est tout aussi important de rendre à sa propre communauté ce qu’elle a reçu. Les personnes ainsi aidées pourront à leur tour aider d’autres personnes, bouclant ainsi un cercle vertueux.
Elle est heureuse de partager ce qu’elle a avec d’autres Montréalais car, dit-elle, nous ne pouvons pas vivre dans une bulle et être insensibles à la souffrance de ceux qui nous entourent. Elle croit en la mission de Jeunesse au soleil parce qu’elle voit comment ses dons sont utilisés.
« Pouvoir soutenir un organisme qui utilisera mes dons, mon temps et mon énergie de manière à aider vraiment les gens, c’est tout pour moi », dit Caroline.
« Je suis tellement contente, après avoir reçu de l’aide, de pouvoir en offrir. Si personne n’avait été là pour moi à l’époque, je ne serais pas capable d’aider aujourd’hui ».
-Caroline Bellemare
Elle sait que beaucoup de gens ont de la misère à joindre les deux bouts, et combien c’est difficile à accepter, surtout pendant les fêtes de fin d’année.
« Je me souviens, il y a quelques années, je n’avais pas les moyens d’acheter un arbre de Noël pour ma fille », raconte-t-elle. « Un sapin, ça peut sembler banal, mais pour un coeur de mère, c’était dur à accepter. Je me sentais tellement seule à essayer de tout faire et j’avais l’impression de porter un lourd fardeau. Je sais que bien d’autres se sentent comme ça pendant le temps des fêtes, alors pourquoi ne pas leur faire un peu de bien. »
Elle ajoute que l’inflation et la crise du logement à Montréal ont rendu la vie encore plus difficile, il est donc plus important que jamais d’aider Jeunesse au soleil à soutenir les Montréalais dans le besoin.
« Si vous pouvez les aider, faites-le. Vous n’avez pas besoin de donner beaucoup, mais si vous êtes dans une situation d’en faire un peu plus, je vous encourage à le faire.
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