Pendant cette période, sa mère, Diane Arsenault l’a vu assumer divers rôles au sein de notre l’organisme, ce qui l’a aidé à passer du stade de jeune homme timide à celui d’homme confiant.
Alex est né avec le syndrome FG, une maladie génétique rare qui se manifeste de diverses manières, notamment par de légers retards de développement qui l’ont mis au défi, mais pas découragé.
Alex a d’abord travaillé pour la bibliothèque de Jeunesse au Soleil, à l’époque où nous étions dans nos anciens locaux, à l’ancienne école secondaire Baron Byng, rue Saint-Urbain, puis il a commencé à travailler à la banque alimentaire lorsque nous sommes déménagés à l’extrémité nord de l’avenue du Parc.
« Il était très discret au début, et maintenant, tout le monde dit qu’il s’ouvre, ce qui est vraiment bien, a déclaré Diane Arsenault. Jeunesse au Soleil est comme une grande famille pour Alex. Tout est très inclusif. Quand il parle, on l’écoute, alors il participe. En tant que parent, je suis fier de lui. »
Alex a travaillé dans d’autres endroits lorsqu’il a terminé l’école, mais au niveau de l’atmosphère, c’était le jour et la nuit par rapport à Jeunesse au Soleil.
« Ailleurs, on lui parlait, on ne l’écoutait pas… Il se sentait toujours comme un paria, ajoute Diance. À Jeunesse au Soleil, il arrive la tête haute, et pour tous ceux qui travaillent avec lui, peu importe leur position dans l’organisation, il n’est pas un numéro. Ils le regardent et lui parlent comme à un être humain. »
– Diane Arseneault
Le directeur des services d’urgence de Jeunesse au Soleil, Eric Kingsley, a déclaré que l’organisation aidait les personnes dans de nombreuses situations difficiles à acquérir une expérience professionnelle et à s’épanouir.
« Dans la population, on ne se rend peut-être pas compte de tout les efforts que nous faisons pour faciliter l’intégration des personnes vivant avec un handicap, des personnes vivant avec la neurodiversité, des personnes réfugiées ou quiconque est en situation de vulnérabilité », a-t-il déclaré.
Eric est particulièrement fier de l’histoire de Alex. Il a été agréablement surpris d’observer les changements qui se sont opérés chez lui, et ce, au plus fort de la pandémie de COVID. Alors que d’autres volontaires restaient à la maison, Alex a senti le besoin d’aider et a commencé à venir à Jeunesse au Soleil tous les jours, et à y assumer un rôle de leader auprès des autres volontaires.
Pour sa part, Alex dit qu’il aime travailler à la banque alimentaire et que les responsabilités supplémentaires lui ont donné une nouvelle confiance.
« Nous ne l’avons pas nécessairement poussé à le faire, mais nous lui avons donné de plus en plus de responsabilités, et il est là depuis si longtemps que les nouveaux ont commencé à l’admirer et à le prendre sous leur aile. C’est une belle transformation, il est vraiment devenu le capitaine de l’équipe qui travaille à notre banque alimentaire en ce moment.»
– Eric Kingsley
Sa mère Diane l’a depuis rejoint en tant que bénévole chez Jeunesse au Soleil. Elle a toujours admiré le travail de l’organisme et admet que son principal cofondateur, Sid Stevens, est depuis longtemps un de ses héros.
Elle a maintenant l’occasion de rencontrer les personnes que Jeunesse au Soleil aide et d’entendre leurs histoires directement de la source, comme celle d’une femme récemment arrivée d’Ukraine en tant que réfugiée de guerre et qui vivait dans une chambre d’hôtel avec pratiquement aucun bien. Les deux femmes ne pouvaient communiquer que par l’intermédiaire d’un interprète, mais la réfugiée ukrainienne a tenu à faire une chaleureuse accolade à Diane pour l’aide qu’elle et Jeunesse au Soleil lui ont offerte, et toutes deux ont été émues aux larmes par cette rencontre.
« C’est dans des moments comme celui-là que je sais que je suis au bon endroit avec Jeunesse au Soleil. »
Diane Arsenault souhaite que davantage de personnes donnent de leur temps ou de leur argent à Jeunesse au Soleil, car elle a pu constater l’importance de notre travail.
Cela l’a incitée à recueillir des fonds pour l’organisme sur sa propre page Facebook afin d’encourager les gens à donner quelques dollars à la fois. Elle appelle cela une « goutte dans le seau ».
« Lorsque les gens sont confrontés ou sollicités pour des dons, tout le monde panique et dit : “ Je n’ai pas 20 dollars. Je n’ai pas 50 dollars!”, mais mon approche est plutôt de donner un, deux ou cinq dollars. Si vous donnez cinq dollars et que mille autres personnes donnent cinq dollars, alors l’organisme récoltera un bon montant, et pour avoir vu de près les gens qui viennent ici, ces sommes sont vraiment nécessaires pour leur venir en aide. »
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